AVE MARIA
AVE MARIA
Ma Mère… je suis la mère, je suis Ta mer,
Avançant, vers tes galets amers,
Vers des coquillages pervers,
Au fil de l’eau.
Je ne suis pas l’enfant nouveau,
Perdu, noyé dans un ruisseau,
Comme un petit crapaud,
Sans eau.
Je suis la belle qui ensorcelle
Et se noie dans la dentelle
Très « comme il faut »
Avec le parfum de l’eau.
Je viens… Je suis la douce,
Son cœur s’émousse,
Par quelques mots
Et un verre d’eau.
Ma voix monte … vers un homme,
Nous tous en somme,
Petits bonhommes,
Les pieds dans l’eau.
Mon CRI d’amour,
Doux et velours,
CRI au secours,
Noie-le dans l’eau.
Les hommes hagards,
Aux visages blafards,
Ne tuent pas mes regards
A vau-l’eau.
Je m’agenouillerai,
Je m’accrocherai
Puis m’écroulerai
Sans haine ni drapeau,
Vers toi Marie,
La terre qui nourrit,
Et nous sourit.